Articles invisibles

La Grèce brûle..




"Forces anti-émeutes devant le Parlement grec à Athènes. Un grand rassemblement dans le centre d'Athènes donnera ce mercredi matin le coup d'envoi d'une grève générale de 24 heures en Grèce, encore groggy après quatre jours de violences urbaines. /9 décembre 2008/REUTERS/John Kolesidis"


Banlieues qui brûlent face à un premier ministre "qui ne tolèrera pas les violences".. la faiblesse fondamentale des états face à leur peuple, indigné.

Alors que les jeunes, les étrangers, tous ceux qui ne pensent pas droit se voient opprimés: médiatiquement, économiquement, politiquement.. le cri d'une génération vient nous rappeler la fiction que sont "les états". Leurs milices pourront frapper encore très fort.. les tripes de camarades révoltés, mais désorganisés, nous rappellent que la violence, constituée d'un peuple, balaie le destin que d'autres veulent nous imposer.

Ceci vient illustrer ce qui se murmure aux tables des bistros, derrière les portes fermées des mansardes, entre amis, les bons, seulement. La rumeur gronde, la France semble paisible.

Nous verrons quand l'impudence de nos gouvernants et des milices quadrillant nos villes, à son tour révulsera notre peuple de France.

Messieurs, il ne sera dès lors plus l'heure de "lire les nouvelles", il sera temps de les "faire"..

A bientôt, 



6 février 2009:

Article par Didier Kunz (merci!)

Un nouvel attentat fait craindre une résurgence du terrorisme en Grèce

LE MONDE | 06.02.09 | 15h30


ATHÈNES CORRESPONDANCE

Deux attentats contre des policiers et un commissariat à un mois d'intervalle, perpétrés à Athènes par deux groupes différents dans le sillage des émeutes urbaines du mois de décembre, font craindre une résurgence du terrorisme en Grèce.

Jeudi 5 février, un nouveau groupe intitulé "Secte révolutionnaire" a revendiqué le mitraillage, commis mardi, d'un commissariat proche de la prison athénienne de Korydallos, qui n'avait provoqué que de légers dégâts matériels. Les trois auteurs ont utilisé un pistolet de 9 mm et un pistolet- mitrailleur de type Skorpion et lancé une grenade de défense qui n'a pas explosé.

Extrêmement violent, le ton du texte de revendication était inconnu jusque-là dans les annales grecques. Sous une longue citation de la Fraction armée rouge, le groupe terroriste allemand des années 1970, "Secte révolutionnaire" affirme notamment que, "désormais, la vie de chaque flic ne coûte pas plus qu'une balle". Il déclare que l'attaque avait pour objectif "d'exécuter" les policiers, et qu'ils n'ont "pas eu de chance". "Nous ne faisons pas de politique, nous menons une guérilla", proclame le texte qui avait été déposé dans un bouquet de fleurs sur la tombe d'Alexis Grigoropoulos, l'adolescent de 15 ans tué le 6 décembre 2008 par un policier. Cette bavure avait déclenché dix jours de violences urbaines dans tout le pays entre jeunes et policiers.

L'attaque de mardi n'était pas la première. Dans la nuit du 5 janvier, des inconnus avaient tiré sur trois policiers de garde devant le ministère de la culture, en plein centre d'Athènes. L'un des policiers avait été grièvement blessé. Le groupe Lutte révolutionnaire (EA), considéré comme le plus dangereux de Grèce, a revendiqué l'attentat dans un texte indiquant avoir voulu riposter à la mort d'Alexis Grigoropoulos. Il y menaçait la police de nouvelles attaques et lançait un appel à la "lutte armée de masse". Le groupe, inscrit sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne, y revendiquait également l'attentat commis le 23 décembre contre un fourgon de la police, qui n'avait pas fait de blessés.

EA a utilisé lors du mitraillage des trois policiers une arme qui avait déjà servi dans une attaque revendiquée par le groupe en avril 2007 contre un poste de police du quartier athénien de Néa Ionia. Apparu en 2003, EA a signé un total de onze attentats à Athènes, dont une attaque retentissante à la roquette contre l'ambassade des Etats-Unis en janvier 2007, qui n'avait fait que des dégâts matériels. Il a aussi affirmé avoir voulu "exécuter" en mai 2006 un ministre conservateur, en faisant exploser une bombe près de son domicile. EA a aussi commis un attentat à la bombe contre un commissariat le 5 mai 2004, peu avant l'ouverture des Jeux olympiques à Athènes.

Pour les spécialistes, ce mouvement se revendique comme le successeur du groupe historique du 17-Novembre, responsable de 23 assassinats entre 1975 et 2000 et démantelé en 2002. Les principaux responsables du 17-Novembre ont été condamnés en 2003 à des peines de prison à vie et sont incarcérés dans la prison de Korydallos.

Didier Kunz

 

à voir: http://juralibertaire.over-blog.com/article-25954079.html



10/12/2008
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